Le pissenlit (Taraxacum officinale) est une plante très appréciée par la tortue d’Hermann. Elle consomme ainsi les feuilles, les tiges et les fleurs.

Pissenlit en floraison

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pissenlit est une plante vivace très rustique. à racine charnue pénétrant profondément dans le sol (plus de 50 centimètres). Dans les régions froides, la partie aérienne de la plante disparaît en hiver. L’énergie de la plante repart ainsi vers les racines. Lorsque la partie aérienne meurt, la plante donne alors naissance à une nouvelle rosette de feuilles à la fin de l’hiver ou au début du printemps.

Les feuilles s’organisent sous forme de rosette basale. Largement et profondément découpées, échancrées, dentées, aux lobes retroussés, elles ont valu au pissenlit le surnom de dent de lion, qui est un nom vernaculaire bien plus ancien que celui de Taraxacum qui, lui, n’a été formé qu’en toute fin de Moyen-Âge, et faisait partie, avec quelques autres, des noms habituellement attribués au pissenlit dans les glossaires.

Le pissenlit est notamment riche en fer, calcium, potassium, manganèse, vitamines C et D, acide gras ou encore en antioxydants

Par ailleurs, il existe plus de 1200 espèces et sous-espèces en Europe.

tortue terrestre pissenlit tortue d'Hermann
Les tortues affectionnent particulièrement les tiges des fleurs de pissenlit au printemps. Elles sont particulièrement riches en fibres.
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SA PRÉSENCE

Il pousse à des latitudes très étendues : ainsi voit-on le pissenlit s’égailler de la limite des arbres (environ 2600 à 3000 m) jusqu’au niveau de la mer.
Malgré cette grande adaptabilité, il se fait plus ou moins rare ou inexistant en milieu aride dénué de potassium, et rabougri en fonction du substrat qui le porte. En saison sèche et chaude, le pissenlit est plus petit, ses feuilles très réduites se couchent à même le sol. Dans un milieu plus ombragé et humide, ses feuilles plus longues, plus larges, se positionnent à 45-60 degrés par rapport au sol.
Malgré tous ces dimorphismes, toutes ces velléités et aptitudes à changer, on reconnait facilement le pissenlit : au bord des chemins, sur les sentiers, le long des voies de chemin de fer, à l’abord des champs, dans les prés, pelouses, prairies et pâturages, dans les potagers, dans les bois clairs, dans les carrières, à proximité des tourbières, dans la lézarde d’un vieux mur, entre les pavés disjoints d’un trottoir en ville, dans le creux d’un arbre,…
Le pissenlit, de même que la couleur de ses capitules floraux rappelle celle de l’or. Pour les uns, c’est véritablement un or végétal, pour d’autres, c’est une sainte horreur. Tout dépend du point de vue.Pour les propriétaires de tortues, le pissenlit est une plante formidable.

UNE PLANTE RÉSISTANTE


Le pissenlit est quasiment indestructible. Coupons-le au ras du sol. Sa forte racine fait place à de nouvelles pousses. Enfouissons-le sous des gravats, de la caillasse, des décombres, etc. Peu importe, il transperce pour s’épanouir de nouveau. Labourons la terre qui le porte pour le sectionner, l’émincer, l’atomiser. Mauvaise idée, chaque tronçon de racine donne naissance à une nouvelle plante, ce qui multiplie le nombre de copines de la plante d’origine.

Arrachons-le : avec un peu de chance une dizaine de centimètres de racine sera extraite du sol. Mais il reste toujours dans les profondeurs quelques radicelles embryonnaires qui redonnent naissance à la plante. Ajoutons à cela que le pissenlit ne craint ni les dents des ruminants, ni le piétinement.


Surarmé face à l’adversité, le pissenlit pratique la parthénogenèse : il se passe de pollinisateurs ! Les fleurs du pissenlit sont portées par de longs pédoncules creux et glabres : des capitules de 3 à 5 cm de diamètre formés par deux bonnes centaines de fleurons ligulés qui déploient leur jaune d’or très tôt au printemps (mars) et peuvent repousser la floraison aux portes de l’hiver (novembre). Le dissémine ensuite les graines.